Qu’on le veuille ou non, nos enfants grandissent.
J’ai assisté à toutes les rentrées de mes enfants. La rentrée fait partie de ces moments marquants dans la vie des parents. Certaines rentrées sont plus fortes. Je pense particulièrement à celle en CP et celle en 6ème.
Les vacances sont à peine terminées. Même si pour nous les parents, il est impossible de prendre 2 mois de vacances comme les enfants, il y a tout de même un autre rythme qui s’est mis en place depuis début Juillet. C’est un peu moins la course le matin, il n’y a pas de devoirs à gérer en rentrant, les enfants peuvent se coucher un peu plus tard.
Et puis il y a les souvenirs des vacances en famille. Le Tetris pour charger la voiture avec bien sur le dernier sac qui ne veut pas rentrer et la glacière devenue inaccessible. Le départ stratégique à 4h du mat pour avoir quelques heures de tranquillité avec les enfants qui dorment encore, et qui permet de passer Lyon avant 8h. Le doudou oublié à la maison. Cette année c’était cap sur la Normandie et ses alternances d’averse et de soleil, ses paysages verts ou que l’on tourne la tête. Puis un arrêt au Futuroscope en rentrant pour une journée inoubliable.
Et aujourd’hui c’est le 31 Aout. Nous partons faire une dernière petite rando juste avec « bébé Nounouland ». Demain c’est la rentrée. Et pas n’importe laquelle pour la Nounouland Family. Trois étapes importantes. Terminale, 6ème et CP.
Pour l’« ainée Nounouland », notre lycéenne, pas de grand changement. Les courses de rentrée se résument à un stylo et un paquet de feuilles.
Pour le « cadet Nounouland », notre collégien, un peu plus d’appréhension. Il rentre au collège. C’est un nouvel environnement. Dans ce collège il ne connaitra pas grand monde. Ce n’est pas son collège de rattachement. Et puis c’est une nouvelle organisation. Des salles qui changent, des profs qui changent. Le bus pour rentrer. Ce sont des choses qui ne sont pas évidentes à aborder.
Et pour « bébé Nounoualnd », notre dernière, c’est l’entrée au CP. Un changement un peu moins violent puisque qu’elle reste dans la même école. C’est au niveau travail que cela va changer. Elle n’a pas l’air inquiète. Elle sait déjà lire. Elle a appris toutes seule !
L’achat des fournitures et des vêtements
Il y a quelques années encore c’était une corvée. Quand j’étais à l’école, mes parents me trainaient dans les magasins dont les rayons fournitures étaient bondés. Aujourd’hui tout est tellement simple avec internet. Les listes de fournitures sont dispos sur les sites des écoles. Juste une commande à passer sur un site de vente en ligne et 48 h après tout est livré. Ça devient presque amusant.
« Maman Nounouland » s’est occupée de la tenue de rentrée de la dernière. Le collégien qui jusque-là ne portait que des joggings a demandé spontanément qu’on lui achète un jean. Et la grande ne nous laisse plus s’occuper de ses tenues vestimentaires depuis qu’elle a décrété que nous n’avions aucun gout.
Ils grandissent et on ne peut pas les empêcher
Quand les enfants sont nés, je n’avais pas imaginé que le temps passerait aussi vite. Et demain, la grande rentre en Terminale. C’est sa dernière année du cycle scolaire. Nous avons commencé à parler de son parcours après le lycée. Mais c’est encore un peu flou pour elle.
Mais pour moi, c’est le moment où je commence à penser que dans quelques années, elle va quitter la maison. Je sais que c’est quelque chose qu’elle aimerait, mais moi, en tant que papa, est-ce que j’y suis prêt ?
Le temps passe tellement vite. J’ai l’impression que c’était hier qu’elle rentrait en 6ème avec son cartable plus gros qu’elle. Mais tout est décalé. C’était il y a 6 ans… Et demain, c’est son frère qui rentre en 6ème avec un gros Eastpack sur le dos. Lui sort du primaire et maintenant c’est la dernière qui y rentre.
L’angoisse parentale
On finit par s’habituer au fil de rentrées. Ou du moins à le ressentir un peu moins fort. Mais, je l’avoue sans aucun problème, j’ai facilement une petite larme au coin de l’œil au moment précis où les parents doivent quitter les enfants le jour de la rentrée.
Cette émotion, je pense qu’elle peut s’expliquer différemment pour chacun d’entre nous. Pour ma part, je pense que c’est de la peur. Peur de laisser mes enfants livrés à eux-mêmes dans le monde scolaire. Peur qu’il leur arrive quoi que ce soit, ce qui sera inévitable durant les longues années entre la maternelle et le lycée.
Je sais que c’est nécessaire, que c’est comme ça qu’ils se construisent. Je sais faire la part des choses. Mais pour autant je le ressens comme ça. Le monde est dur, l’être humain est dur, la vie est dure. Et les enfants y sont confrontés dès leur plus jeune âge.
A la réunion de rentrée du collège, les enseignants ont plus parlé de harcèlement scolaire que des programmes. Au fond, j’estime avoir de la chance. Ce collège met en place tout ce qui est possible pour prévenir et gérer ses situations. C’est rassurant, mais ça veut surtout dire que le harcèlement est au collège, qu’il existe et qu’il est très présent.
La fierté d’être parents
En voyant les enfants passer le portail, il y a aussi ce sentiment de fierté. Comme le singe qui porte le Roi Lion à la vue de tous. Je suis fier de voir mes enfants. Fier de les voir grandir si bien. Fier de ce qu’ils deviennent jour après jour.
Ce sentiment de fierté vient de la phrase qui résonne dans ma tête à ce moment : « c’est moi qui les ai faits » (oui, oui, ça va, je n’étais pas tout seul…).
C’est aussi à ce moment-là que la petite larme se pointe. Parce que le moment où ils passent le portail, je réalise qu’ils grandissent et qu’il gagne en autonomie… et ça veut dire qu’à chaque nouvelle rentrée, ils ont un peu moins besoin de moi.
La nostalgie
La rentrée éveille également un sentiment de nostalgie. Je repense à mes propres rentrées, (il y a fort, fort, longtemps).
Ou est-ce que j’étais pour la rentrée au CP, de la sixième ou de la Terminale ? Est-ce que ça a été des bonnes années ?
Pour le CP j’ai quelques souvenirs. Je me revois entrer dans la classe de M Blessing, jouer aux billes dans la cour.
En sixième, je rentre dans un immense collège/lycée. Je ne connais personne dans la classe. La rentrée se passe avec insouciance. Je découvre de nouvelles personnes, un peu plus d’autonomie. Et surtout la liberté des années 90 ! A cette époque, au collège, on pouvait entrer et sortir comme on voulait ! Pas de vigie-pirate, etc… Pas de parents qui me traçait sur mon téléphone portable. Le téléphone portable existait à peine mais vu les tarifs, ils étaient réservés aux professionnels.
En terminale, j’ai déjà ma propre voiture. Pas de parents pour m’accompagner. Mon plus gros souci le jour de la rentrée et « est ce que je vais trouver une place devant le lycée afin que tout le monde voit bien ma Peugeot 205 ». Ce n’est certainement pas le BAC qui me préoccupait.
Il y a eu des belles années. Et des moins belles. Les années collège sont le plus difficiles selon moi. Les enfants deviennent ados. Les excès de testostérone chez les jeunes mâles peuvent les conduire à vouloir dominer les autres. Et n’ayant pas le physique du Terminator à 14 ans, j’ai essuyé quelques poussé d’hormones. Mais ça été aussi le moment ou les regards féminins ont commencé à croiser le mien.
Le doute sur les enseignants
A la rentrée, j’ai également une autre inquiétude. La maitresse, les profs seront-ils bons ? Par « bons » j’entends, compétents, impliqués, patients, créatifs, pas souvent malade, pas souvent en grève.
Au primaire, il suffit que la maitresse ne réponde pas à ces critères pour que l’enfant passe une mauvaise année. Je l’ai vécu en CM2 et j’ai encore quelques mauvais souvenirs qui remontent en écrivant ses lignes.
Au collège et au lycée, c’est embêtant quand ça arrive dans les matières principales. C’est arrivé à notre grande l’année dernière en 1ère. Une prof de Français à côté de la plaque alors qu’elle passait le BAC Français en fin d’année. Ou encore un prof d’EMC qui est présent mais ne fait pas un seul cours de l’année !
Le rythme infernal de tous les jours
Préparer les petits-déjs, les gouters. Déposer les enfants à l’école et aller les chercher à la sortie. A la rentrée c’est tout ce rythme infernal qui reprend.
On arrive au bureau en ayant l’impression d’avoir déjà vécu une journée complète. Les collègues qui n’ont pas d’enfant ont encore les yeux à moitié collés. Et ils commencent directement à vous parler de leurs énormes problèmes… je n’ai jamais autant ris que quand une alternante RH m’a parlé de sa charge mentale !
A ce sujet, plusieurs études* ont démontré que les parents sont plus productifs que ceux qui n’ont pas (encore) d’enfants.
J’en profite pour rappeler qui si vous avez besoin de quelqu’un pour accompagner vos enfants à l’école ou pour aller les chercher à la sortie, il suffit de faire appel à nos services en contactant le 09 80 80 20 02.
Et cet enfer empire encore les jours de grève des enseignants ou des transports en commun.
Le bon côté de la rentrée
Il y a aussi un bon côté. Si comme moi nous vous avez la chance de travailler de la maison, vous savez ou je veux en venir… la rentrée est un énorme retour au calme.
J’aime mes enfants de tout mon cœur, mais pendant les vacances d’été, c’est rarement calme à la maison. Et je ne parle même pas pendant notre virée dans le Calvados. Ils parlent tout le temps, se chamaillent, chantent (plus ou moins juste). Je crois même qu’au milieu de notre séjour, mes oreilles ont développé une technique pour ne plus rien entendre.
Les bonnes résolutions de la rentrée
Le 1er Septembre c’est un peu comme le 1er Janvier. On aime bien prendre des bonnes résolutions. Il y a quelques années, c’est avec ma bonne résolution de la rentrée que j’ai arrêté de fumer.
Pour cette nouvelle année, j’ai décidé de faire plus de sport avec les enfants. Je voudrais leur transmettre le gout de l’effort et du dépassement que le sport procure. Avec la plus petite c’est en l’initiant doucement à la rando. Le moyen en l’amenant faire des sorties en VTT. Quant à la plus grande, elle fait déjà pas mal de sport, mais elle ne rechigne pas à nous accompagner en rando ou sur des parcours santé.
J’écrirai prochainement un article sur le sport avec les enfants.
Après cette rentrée, vous aussi vous avez besoin d’une babysitter ? Nounouland vous la trouve.
Etude PMC : pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC7904257

